Porte du Sud dans the Fort de Thiruvananthapuram
Enceinte du temple
Porte Sud du temple
Enceinte du temple
Porte Ouest du temple
Depuis la tour des livres du CDS
Depuis Hamlet House ( Baker’s house)

 La ville de Thiruvananthapuram

La ville de Thiruvananthapuram ( anciennement Trivandrum) est la capitale de l’état de l’Inde du Sud, le Kerala (indépendant en 1956). Le Kerala, perçu intuitivement par Baker dans une relative « insularité » (comme l’Angleterre), est une bande de terre comprise entre la mer d’Oman à l’ouest et les ghâts occidentaux (montagnes).

J’ai peu parlé de la ville où s’implantent principalement les œuvres de Baker, maisons familiales et bâtiments pour diverses institutions communautaires .

Anciennement Trivandrum , Thiruv- anantha- puram (le nom de la ville est constitué de trois mots , royal- bonheur- cité ou maison…), a son origine comme lieu d’implantation d’un temple inscrit dans une enceinte carrée. Un palais voisin a abrité la famille royale du royaume prospère de Travancore, qui a régné jusqu’à la période coloniale anglaise. Un quartier brahmane tamoul (habitants émigrés de l’état voisin du Tamil Nadu) a vu le jour à proximité du temple et du palais .

Cet ensemble, THE FORT, temple et palais, et quartier de maisons, est lui-même délimité par une muraille, elle aussi quadrangulaire et construite en un grand appareil de pierres très soigneusement assemblées. Quatre portes monumentales aux quatre horizons définissent les accès et les rues principales.

C’est ainsi qu’on peut toujours découvrir aujourd’hui le noyau historique de la ville, inscrit sur un sol régulier horizontal. Les maisons de la communauté tamoul, sans doute au service de la famille royale à l’époque, sont construites dans de petites rues relativement étroites. On y a accès en triporteurs, vélos, motos … Les parcelles sont étroites et profondes et les maisons semblent s’inspirer de l’architecture rurale domestique du Tamil Nadu voisin.

Les maisons Tamoul

Ce noyau est relié à l’espace environnant à l’ouest, par une route qui mène à la mer d’Oman proche, et côté Est, à une voie bordée de marchés, de boutiques, de petites entreprises artisanales et de dépôts divers.

Perpendiculairement, et tangente à la muraille de la ville du côté est, une route monte au nord. C’est dans cette direction que la ville moderne s’est fort développée, d’abord par l’implantation des grands bâtiments coloniaux puis par celle des institutions de l’Etat moderne du Kerala . Tout cela agencé avec des quartiers d’habitations et dans un relief beaucoup plus accidenté. En s'éloignant du noyau historique, la ville se développe en tapis sous la végétation dense des forêts de cocotiers. Une voirie souple, ponctuée de grands ronds-points circulaires, les « junctions », irrigue un territoire étendu et découpe la ville en quartiers. Trivandrum est aujourd’hui une cité jardin d’un million et plus d’habitants. L’ensemble du bâti s’inscrit encore souvent avec des implantations libres, de faible hauteur, respectant le relief et la végétation tropicale [Image 1] [Image 2] [Image 3]. Les constructions s’implantent sur des parcelles de taille variable mais généralement en ordre discontinu (non mitoyen donc). Cela sera bien perceptible dans les œuvres de l’architecte Baker qui implantera dans certains cas un habitat groupé que l’on découvre en fond d’impasse. La hauteur d’un palmier de noix de coco a produit une réglementation non écrite pour la hauteur des bâtiments traditionnels du Kerala, et Baker s’est conformé rigoureusement à cette limite.